Winetrip #1 : Pichon-Longueville Baron

Départ de Bordeaux 8h : arrivée à la prorpriété de Pichon-Longueville peu avant Pauillac : 9h


D'entrée le château impose sa présence. On voit les pointes des tourelles éclore entre les arbres et les croupes de vignes quelques centaines de mètre en amont. Sur la droite, avant d'arriver sur le château, on ne peut pas rater l'autre Pichon : celui de la comtesse de Lalande. Oui pour expliquer Pichon-Longueville, on ne peut pas passer à côté de l'histoire de la propriété. En effet l'origine remonte au XVIIe siècle au moment où un riche négociant et fermier de Latour achète quelques hectares de vignes qui serviront de dot au mariage de sa fille avec Jacques Pichon de Longueville. Le domaine se modernise alors de manière spectaculaire au point d'être l'une des grandes références de vin de l'époque par le sérieux et la linéarité des vins produits.
Puis vient les années 1850 avec de nouvelles règles de succession qui vont tout simplement diviser le domaine en deux parties : une pour le baron Raoul de Pichon Longueville et le reste divisé entre ses trois soeurs représentant le château Pichon-Longueville Comtesse de Lalande juste en face.  C'est le baron qui décida de bâtir le château que l'on voit actuellement.

Bref, voilà pour l'histoire. Passons au concret.

 Nous sommes accueillis par un étudiant très sympathique et très sérieusement calé en vin et sur le domaine. La visite est privée (comme toute visite, c'est ce qui est très appréciable car on ne se retrouve pas avec 30 personnes et un guide qui récite son cour). Nous sommes la première visite de la journée et j'avoue que les yeux piquent encore et l'idée de déguster du vin de si bon matin ne nous enchante que moyennement mais pas le choix, on s'y est pris à la dernière minute et ouf, une visite annulée, c'était un signe !



La visite commence par le cuvier qui est sphérique avec un puits de jour au centre grâce auquel la lumière se diffuse jusque dans le cercle composé de plusieurs cuves en inox. Comme tous les chais que j'ai pu visiter jusqu'à maintenant, petit ou grand vignoble avec ou pas de moyen, petite ou immense production, tous sont absolument impeccables quels que soient les endroits. 



Nous avons droit à un cours assez approfondi sur la manière de faire le vin à Pichon, obesrvation à la loupe de la superbe machine à tri optique (là on s'approche de Minority Report en terme de technologie) et surtout on sent que le temps nous appartient, on ne nous presse absolument pas le pas, on pose des questions au fil de la balade et les réponses sont loin d'être évasives et brèves, bref, une visite incroyable, rien que pour nous. 











On continue par un des deux chais qui se situe sous le bassin d'eau central. Là on tombe dans une pièce immense avec des milliers de barriques et une odeur de chêne caractéristique. Des sortes de climatisations dégagent de l'air et le taux d'humidité souhaité au pourcentage près afin de laisser reposer le vin en toute quiétude. 













On remonte un couloir sombre et sur la droite de ce dernier, en plein milieu, deux vitres panoramiques, laissant nos yeux ébahis devant un spectacle de toute beauté : la cave plus ou moins personnelle du domaine dans laquelle sont stockées des centaines de bouteilles que garde le domaine. Les millésimes remontent très loin et l'éclairage travaillé donne l'impression d'un écrin. 



Puis nous arrivons dans la salle de dégustation, immense, nous ne sommes que trois.
C'est parti, les choses sérieuses commencent : nous allons déguster pas un, pas deux mais quatre vins !
Dans l'ordre croissant d'importance.













Le second vin de l'autre propriété de Pichon Longueville : le château Pibran (également propriété d'Axa Millésimes comme Pichon). Il s'agit là de La Tour de Château Pibran en 2008. Sympathique pour commencer mais franchement pas exceptionnel. Un second vin simple, qui va droit au but. 















On continue avec le premier vin du même domaine : le Château Pibran dans un millésime 2007. Là on monte en gamme. Un très bon vin, assez intense mais qui ne reste pas forcément dans la mémoire vu ce qui va suivre.














Le cran monte toujours et nous attaquons le second vin de Pichon-Longueville : Les Tourelles, toujours en 2006. Là, mon palais se sent honoré, la menthe explose en bouche. Le nez quant à lui est assez frais quoique floral avec des touches de fruits rouges voir réglisse et café. Une très belle découverte et je sens que je vais me mettre en quête de ce nectar pour quelques bouteilles.


 

Enfin, le clou  du spectacle, le 1er vin en millésime 2004. Là tout se passe en finesse. On a une attaque assez franche et soutenue puis à peine a-t on réalisé ce qu'il se passe que les arômes de menthe beaucoup plus léger que sur le second vin, se font sentir. C'est vraiment de l'art. Un composition abstraite où toutes les couleurs se mélangent au début et finalement petit à petit se regroupent pour au final distinguer parfaitement la palette complète. 

La longueur en bouche est vraiment épatante et on reste avec une agréable sensation de cuir et de café. Enfin, la dernière subtilité est arrivée à la fin de la deuxième gorgée. Le chocolat noir d'une grande douceur qui m'est apparut tout à coup une bonne vingtaine de seconde après avoir goûté.



Après cela, on peut partir sur de petits nuages, direction la deuxième visite : le château de La Tour Carnet, propriété de Bernard Magrez que je vous ferai partager rapidement.



Commentaires

Unknown a dit…
Un Château et une visite à la hauteur de ce lieu prestigieux ! Sans parler de la dégustation des vins dont on se souviendra encore longtemps... Une visite à renouveler en amoureux ou entre amis pour un moment d'exception ! Bravo pour ce bel article qui retrace une journée forte en émotions !

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