Le Roy dans son Clos

Si vous êtes de passage dans la région bordelaise, vous le comprendrez vite, les offres de restauration ne manquent pas. Et Bordeaux est un aimant à projets sur le thème de la gastronomie en ce moment. Quoique encore un peu à la traîne en terme d'étoilés (il y a eu beaucoup de mouvements de chefs durant les deux dernières années, donc pas mal de restaurants ont du repartir à zéro), notre région n'en est pas moins riche d'établissements remarquables et dont les étoiles sont pour l'instant en tout cas, dans les têtes. Si je parle de manque d'étoiles c'est surtout pour une clientèle de touristes dont certains repères gastronomiques sont basés sur ces exigeantes mais néanmoins précieuses récompenses.

Et ce mois ci, j'ai eu l'occasion d'aller déjeuner dans un restaurant que je ne connaissais que de nom, dans un endroit qui m'est cher : le centre historique de Saint-Emilion.
Je vous présente le Clos du Roy, repris en 2007 par Nikhola Lavie-Cambot. Un chef qui est aussi le propriétaire et qui était à l'origine plutôt destiné à faire virevolter les scalpels plutôt que les casseroles jusqu'au moment où il a décidé de revenir à ses premiers amours, la cuisine, en se formant chez les plus grands chefs comme Thierry Marx (entre autre) avant de trouver l'opportunité de racheter le Clos du Roy en 2007.

Et donc me voilà à sa table pour tester le menu "Expérience" , un des rares établissements où le chef ne bridera pas toute une tablée à prendre le même menu haut de gamme mais seulement un convive si besoin. 1 entrée, deux plats, un fromage , un dessert + les amuses-bouche et mignardises.
Jusque là cela reste un menu dégustation somme toute classique, mais attendez de voir venir les plats. On m'avait parlé de créativité sans cesse renouvelée, de chef qui s'amuse, on m'avait vendu du rêve avec des couleurs et des associations de qualité. Et bien toutes ces promesses ont été tenues. Les politiques qui nous gouvernent pourraient en prendre de la graine. Ici on dit, on fait, point barre. Et en prime le chef avec qui j'ai pu discuter rapidement, est un exemple de simplicité. On sent avant même de commencer la dégustation, qu'il a l'oeil qui s'illumine en parlant de son univers culinaire. Ici c'est une petite histoire de famille puisque sa femme est également la responsable de la salle et sera votre meilleure conseillère pour le choix des vins puisque c'est elle qui a repensé la carte. De plus il faut préciser que le chef vient tout juste de refaire la salle et la décoration, plus moderne au sein de cette belle cité protégée de l'UNESCO et a revu totalement sa carte. Bref il s'est fait plaisir et on le sent dans l'assiette et dans le sourire des serveuses.


Place aux photos : 

Mise en bouche : risotto de soja à la truffe

Patience, Camerone façon thaï

L'assiette du sous-bois

Filet de bar et son maki voyageur

Filet de sanglier laqué sauce chocolat et sa courbe de légumes oubliés

Fromage travaillé sur le camembert

Pré-dessert, Effeuillé chocolat, noix de coco

Dessert, Douceur nippone



Les vins qui nous ont accompagné pendant le déjeuner:






Un très bon moment passé en petit comité, un accord avec les vins géré d'une main de maître par la femme du chef. Le temps s'arrête pendant quelques heures. Pour avoir eu l'occasion de tester quelques restaurants de même facture, celui de Nikhola restera dans ma mémoire et je ne manquerai pas d'y  retourner très rapidement en amoureux. Pour 85€, certes c'est un budget, vous passerez un moment à voyager grâce à l'imagination du chef et de son humeur du moment. Rapport qualité prix plaisir qui mérite le détour.

Le chef : 


le site : 
http://www.leclosduroy.fr

Précision : Le menu que j'ai eu l'occasion de déguster était composé de 8 plats et non 6, histoire de nous montrer quelques créations supplémentaires qui tenaient à coeur au chef.

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