Millésime 2012 à Bordeaux

Le vin est décidément un monde à part avec ses rebondissements version Dallas, ses non-dits, ses chuchotements, et j'en passe.
C'est bel et bien le cas avec le millésime 2012. Autant les 3 derniers se prêtaient à peu de commentaires tellement les éloges étaient grandes notamment pour le 2009 et 2010. Le 2011 est resté un cran en dessous mais reste néanmoins homogène comparé à ses deux aînés. Mais 2012 sonne le glas de la tempête des avis.
Nous savions avant même que les primeurs ne débutent à Bordeaux il y a quelques heures, que 2012 ne serait pas un "grand" millésime du fait de la météo peu clémente ce qui a entraîné une véraison un peu tardive voire même bloquée sur certains terroirs à cause d'un mois d'août assez chaud. Finalement le mois de septembre assez chaud et humide à partir de la seconde quinzaine a permis le mûrissement tardif des baies. Surtout dans le sauternais qui a vu le botrytis arriver de manière soudaine, précipitant quelque peu les vendanges. On se souvient que le château d'Yquem a carrément supprimé le millésmie 2012 pour manque de qualité selon son propre cahier des charges. Ce fût également le cas du château Hourtin-Ducasse sur l'appellation Haut-Médoc. Quant au château Guiraud en Sauternes, il a décidé finalement de présenter quelques centaines de caisses en primeur.

Mais après quelques heures de dégustations des primeurs et les premiers retours de professionnels mais aussi amateurs, il semble que les avis divergent quant à la qualité finale de ce millésime décrié.
Il semble que les rumeurs confirment le fait que 2012 sera un millésime "moyen". Un millésime exigent pour d'autres. Bon ça c'est pour le côté professionnel. Du côté des amateurs, il semble que les mots soient plus crus et directs : millésime décevant. D'un autre côté comme le dit le magazine Terre de vins, les "propriétaires  qualifient le 2012 comme un millésime classique" .  Derrière ces mots et tout ce blabla, le véritable juge du millésime reste et testera toujours le client. Qu'il ait tort ou qu'il ait raison selon le monde viti/vinicole, le client est finalement le dernier à avoir la parole et celle qui compte le plus.

D'après les premiers retour du côté de St Emilion, le 2012 semble là bas rehausser quelque peu les déceptions du reste de Bordeaux. Il semble que certains terroirs ont réussi à faire de belles choses assez hétérogènes. Mais un petit scandale pointe son nez : malgré la qualité globalement qualifiée de moyenne pour 2012, certains châteaux récemment primés au dernier classement de St Emilion, comme Angléus et Pavie, ont confirmé la hausse des prix malgré le millésime.
Affaire à suivre car les journalistes commencent d'ores et déjà à hausser le ton sur cette hausse de prix injustifiée, bien que fussent-ils montés en grade.

Si dans l'assemblée des lecteurs de ces quelques lignes, certain d'entre vous on eu l'occasion, que dis-je la chance de déguster certains primeurs de n'importe quelle appellation de Bordeaux, faites-vous connaître et donnez moi vos impressions et l'humeur générale qui règne pendant ces quelques jours intenses. Je me ferai un plaisir d'affiner mon article grâce à vous !

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