Le vin : un investissement ou un plaisir ?

La question se pose à moi depuis une bonne année maintenant. 
Je suis comme la plupart des gens qui viendront passer quelques minutes à visiter ces quelques pages de mon blog, passionné de vin et plus qu'une passion c'est une manière de vivre en ce qui me concerne. La vie ne peut pas se dérouler sans le vin, sans les spiritueux, sans ce côté partage entre amis, sans cette connivence, sans ces étoiles qui brillent à tout un chacun lorsqu'on aborde le sujet du vin dans une discussion.
Mais au delà de ce côté non intéressé, il y a une dure réalité : le financement de cette passion. 
Il se trouve que je suis également passionné de photo, ce qui, ajouté au vin, ne fait pas forcément les affaires de mes économies. Pourtant j'y trouve mon compte. Préférant miser sur ce que j'estime être les bons chevaux, solides dans le temps, fiables et dont on est jamais déçu. Cela fonctionne aussi bien pour le matériel photo que pour le vin. 

Mais en ce qui concerne ce dernier il y a une autre problématique qui entre en compte : la spéculation qui fait grimper des crus bourgeois au rang de grand cru, des grands crus classés qui sont de moins en moins approchables...

Or il m'est venu naturellement à l'esprit une idée simple qui semble-t-il est assez répandue chez certains passionnés : la constitution d'un fond de roulement personnel. Je m'explique.
Les vins en primeur ou même lors de leurs premières semaines de commercialisation, sont à des prix relativement intéressants. Or on sait d'avance que tel ou tel vin va sans doute voir son prix grimper de 20 30% ( Sociando Mallet en primeur 2010 à 25€ la bouteille, il est déjà actuellement entre 29 et 33€ sur le marché et ne fera qu'augmenter jusqu'à un point de maturité). Certains vins que j'ai acheté en foire de rentrée  en septembre dernier, sont déjà en pleine remontée tarifaire au bout de quelques mois seulement (Château Poujeaux 2010, Chasse-Spleen 2010, La dauphine 2009,  etc...) .
Alors comment faire si on veut se faire plaisir d'année en année et se constituer une cave qui nous ressemble avec des plus ou moins grands vins et d'autres plus modestes sans se ruiner ? C'est là que l'histoire du fond de roulement intervient. 
Misons une somme comme ça au hasard : 2000€, déboursés disons à la prochaine foire de printemps dans 2 mois, mars 2013. Je mise sur les vins que j'aime, disons moyen de gamme, en terme de prix j'entends, du genre des Camensac, Carbonnieux, Fieuzal, Meursault, Côtes Rôties, un peu de Pic St Loup, etc... 
Je prends 4 bouteilles de chaque vin. L'idée est de ne garder que la moitié du stock et de la revendre éventuellement dans un an pour espérer récupérer une certaine mise, même modeste, l'idée n'est pas non plus de spéculer outre mesure... Si j'arrive à revendre la moitié de ce stock avec quelques euros en +, cela me permet dans la foulée de réinvestir sur le même principe, dans d'autres vins (pas primeurs, je ne suis pas trop fan car pas assez connaisseur) l'année d'après. Et ainsi de suite.

Mais je sens déjà les critiques fuser : faire un fond de roulement comme tel c'est jouer le jeu de la spéculation  ce qui n'est pas faux. Mais loin de moi l'envie de faire des bénéfices exponentiels, non juste quelques euros éventuellement pour me permettre petit à petit, d'année en année, d'accéder à certains vins dans lesquels je n'oserai pas encore envie d'investir du genre quelques bouteilles de Pichon Longueville Baron avec de beaux millésimes. 

Bref, je suis encore dans le doute mais chemin faisant, cette idée me trotte dans la tête et revient périodiquement tel un marronnier.

N'hésitez pas à me donner vos avis !  

Commentaires

Julien a dit…
Pour reprendre le titre, les deux ne sont pas indissociables : Je suis également passionné de vins et de photographie. Dans les deux domaines, si l'on veut se faire plaisir, il faut parfois y mettre le prix. Je pense que l'on peut aimer le vin en le consommant pour le plaisir mais aussi acheter et investir dans des appellations pendant quelques années pour pouvoir revendre une partie de son investissement et réinvestir de nouveau. J'ai fondé un site communautaire et gratuit vendresonvin qui permet à des particuliers ou professionnels passionnés de pouvoir acheter, vendre ou échanger leurs vins.
Papillon a dit…
très bonne idée votre site car ce que j'ai oublié de préciser c'est le degré de difficulté pour revendre une partie de sa cave perso. Je ne sais pas si c'est simple ou non.
En tout cas je vous rejoins sur le fait qu'il faut forcément casser la tirelire un jour où l'autre. Je l'ai pas mal fait en photo et 3 ans après j'ai du matos qui tiens la route pour des années encore et sans problème. Je m'y mets doucement avec le vin :)

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