Les vendanges en Côtes de Bourg

J'attendais ce moment comme un gamin. J'allais enfin pouvoir m’immiscer dans l'ambiance fiévreuse des vendanges 2012. J'ai posé mon dévolu sur le Château Sauman en Côtes de Bourg. Accueilli par Véronique Braud, j'ai aussitôt filé discrètement en direction des vignes.

7h : arrivée sur le domaine. Le départ de Bordeaux s'est fait à 6h, ça pique un peu. Je suis avec un ami qui est venu également faire des photos. Il fait encore nuit mais le ciel commence à s'éclaircir bien que la pluie menace notre matinée. Il fait un temps étrange, on se croirait aux Antilles tellement il fait moite et le taux d'humidité dans l'air n'a rien à envier au marsupilami dans sa jungle amazonienne...
C'est parti, on sort les trépied, les télécommandes, on y va. Les premières photos ne sont pas bonnes et pour cause. Bien que le ciel s'éclaircit, les nuages bien lourds et gris sont là juste au dessus de nos tête.
C'est pas grave on a peur de rien, on continue, on s'échauffe. Pause longue à 1minute d'ouverture ... on se prendrait presque à faire des stéréotypes tellement les pauses sont longues pour laisser un peu plus rentrer la lumière dans les capteurs. Rien n'y fait, mais par miracle, au bout d'une heure, les 3 seuls rayons de soleil de la journée avant que ne s'abatte le torrent de pluie, parviennent jusqu'à nous. 45 min pour profiter de la lumière électrique face aux nuages de plus en plus noirs se rapprochant de nous.
Pendant ce temps, la machine à vendanger (c'est une petite exploitation donc très peu voire pas de vendanges manuelles) enchaîne les aller-retours entre les rangs de vigne.

10h : On rebrousse chemin, direction les chais. La pluie arrive et pas qu'un peu...
Nous arrivons en plein remontage des premiers jus du millésime 2012 récoltés quelques jours auparavant et dont la fermentation alcoolique bat son plein. Cette manipulation est à faire toutes les 2heures environ, pire qu'un bébé ! C'est dire que l'ambiance est speed et chacun à sa place, les thermomètres qui fusent à droite pendant qu'on vérifie l'acidité et les premiers degrés d'alcool qui montent doucement. Cependant bien que ce soit le rush des grands jours, tout le monde semble étonnement calme et une ambiance euphorique règne parmi nos hôtes de la matinée. Tout le monde est détendu, rieur, bref, ça donne une autre image des vendanges où les vignerons sont stressés et le montrent à tout le monde.
J'en profite pour jouer les alpinistes et je grimpe (non sans mal avec l'appareil qui doit peser dans les 2.5kgs en bandouillère) à la verticale, direction le sommet des cuves où on peut voir le remontage s'effectuer. Dans les cuves où le remontage a déjà été fait, c'est l'occasion de sniffer les vapeurs d'alcools et de comprendre pourquoi on met de plus en plus des filets afin que les personnes qui doivent travailler au dessus des cuves car ça monte illico au cerveau et en quelques secondes on peut s'évanouir.

11h30 : départ. Ce fut une merveilleuse matinée et bien que les vendanges ne soient pas manuelles dans les petites propriétés, elles n'en restent pas moins intéressantes et l'ambiance euphorique est bel et bien là.

photo©God Bless Bacchus 

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photo©God Bless Bacchus 

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photo©God Bless Bacchus 

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